$\fcolorbox{Lavender}{lavender}{\LARGE {Source}}$ : BonPote

Climat : les 12 excuses de l'inaction, et comment y répondre

$\fcolorbox{Lavender}{lavender}{\LARGE {Année}}$ : 2020, maj 2023

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Catastrophisme

‘C’est trop tard, ça sera jamais assez.’

→ le GIEC dit : nous avons encore le temps de faire les changements nécessaires pour vivre dans un monde soutenable. Valérie Masson Delmotte l’a répété lors de son discours devant la Convention Citoyenne pour le climat : chaque mois compte. Mais cela ne veut en aucun cas dire que ‘c’est trop tard‘. C’est avant tout un problème d’inertie politique et sociétale (une transition abrupte aurait évidemment des conséquences), avant d’être un problème d’inertie physique.

Le changement est impossible

‘Toute mesure prise pour réduire l’impact CO2 serait contre nature, les gens ne voudront jamais changer’. ‘En démocratie, ça ne passera jamais’

→ c’est oublier que des peuples ont vécu des siècles sans détruire leur environnement. Et même si notre démocratie est imparfaite, nous avons bien vu avec la Convention Citoyenne pour le Climat que des individus non experts pouvaient monter en compétences sur le sujet et proposer.

L***’individualisme***

‘La responsabilité incombe à quelqu’un d’autre’. ‘Le changement viendra uniquement des individus’.

→ Ce sujet a déjà été évoqué dans la responsabilité des émissions de Total. Qui est responsable des émissions : Total, ou celui qui roule toute la nuit avec l’essence ? Si nous prenons en compte le scope 3 du Greenhouse Gas Protocol pour que les organisations puissent calculer leurs GES, le responsable est bien Total, et non le citoyen. Vous pourriez également souligner que la présence de 30000 lobbyistes représentants d’intérêt qui gravitent à Bruxelles n’est pas un hasard (tout comme les milliards investis en communication pour pousser les individus à la consommation). Si nous devions nuancer, bien sûr que le citoyen a son rôle à jouer. Il peut voter avec son argent, boycotter certaines entreprises, faire sa part comme nous l’indique Carbone 4.

Whataboutisme

‘Ouais mais la France c’est que 1% des émissions, alors que les chinois, hein ! Faudrait peut-être que eux ils commencent, après on verra’

→ C’est tristement la réponse classique d’une personne qui ne fait pas la différence entre inventaire national et empreinte carbone. Souvent, c’est le type qui accuse les chinois de polluer, sans comprendre que les chinois polluent en fabriquant des produits de consommation… Qu’il consommera. Le Haut Conseil pour le Climat l’a d’ailleurs mis en lumière lors de son dernier rapport sur l’empreinte carbone de la France.

Ce n’est pas parce que l’autre pollue plus que toi que tu ne dois pas faire d’efforts.

Enfin, non seulement l’exemplarité est très certainement le meilleur vecteur pour aboutir à des changements, mais un point de bascule peut tout à fait provenir d’un changement mineur. Inutile de rappeler que d’un point de vue éthique, que vous soyez chinois, brésilien ou français, tout le monde devrait adapter son mode vie pour qu’il soit soutenable.

Le CO2 n’a pas frontière. Ce que vous émettez peut avoir des conséquences très graves ailleurs : c’est ce qu’on appelle entre autres l’injustice climatique.