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$\fcolorbox{Lavender}{lavender}{\LARGE {Année}}$ : 2020

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À l’automne 2020, la Plateforme Intergouvernementale Scientifique et Politique sur la Biodiversité et les Services Écosystémiques (IPBES en anglais) a publié un nouveau rapport sur les liens entre la dégradation de la nature et l’augmentation des risques de pandémie.

1/ La relation entre les populations et la biodiversité

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La pandémie de COVID-19 est au moins la 6ème depuis la pandémie grippale de 1918, et bien que ce soit une zoonose (= maladie infectieuse causée par un microbe d’origine animale), son émergence a été entièrement déterminée par les activités humaines.

<aside> 🔎 +70% des maladies émergentes (ex : Ebola, Zika,etc) sont des zoonoses.

</aside>

Certes les maladies infectieuses émergent de la diversité microbienne de la nature mais ce sont les bouleversements écologiques dus à l’Homme qui favorisent le passage des agents pathogènes à l’être humain. En effet, le risque de pandémie est accru lorsque les interactions entre espèces sont perturbées, avec de nouveaux contacts ou des contacts plus nombreux entre les espèces sauvages, le bétail et l’humain.

Les perturbations environnementales sont favorisées par :

Entre 540 000 et 850 000 virus présents dans la nature pourraient infecter les êtres humains. Moins de 0,1% du risque viral zoonotique potentiel a été découvert.

Des pandémies plus fréquentes, plus mortelles et plus coûteuses sont à prévoir si rien n’est fait. Les plus importants réservoirs de pathogènes avec un potentiel pandémique sont les mammifères (en particulier les chauve-souris, rongeurs et primates) et certains oiseaux (aquatiques notamment) mais aussi le bétail (porc, chameau, volaille). Notons que l’émergence de maladies n’affectent pas que les humains, les pathogènes menacent directement la biodiversité. (Ex : la chytridiomycose chez les amphibiens).

2/ Le rôle déterminant de l’usage des sols et du changement climatique

Le changement d’usage des sols est une cause importante des pandémies. L’installation humaine, lors de l’urbanisation ou de l’expansion agricole qui permet l’augmentation de la production végétale et animale, vient empiéter sur des habitats jusque-là sauvages, comme des forêts.

<aside> 🔎 +30% des maladies infectieuses émergentes sont attribuées au changement d’usage des sols, à l’expansion agricole et à l’urbanisation.

</aside>

La destruction des habitats mène à une perte de biodiversité et met en contact des espèces sauvages avec les humains et le bétail que l’on élève sur ces nouvelles terres agricoles. Cela offre de nouvelles voies aux agents pathogènes pour se propager, augmentant leur taux de transmission.